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                               ALLOBROGES.                             487

 qui semble se trouver sur la limite extrême de l'Allobro-
 gie. Néanmoins il n'en est point ainsi, car des travaux de
 critique géographique ont prouvé que les Allobroges
 s'étendaient encore sur la rive gauche de l'Isère, partie
 orientale, jusqu'aux montagnes de Belladonne. On a re-
connu (1) « que dans la partie inférieure du cours de
 « l'Isère, depuis Vinay et Saint-Marcellin sur la rive
« droite, Saint-Gervais et Iseron sur la rive gauche, et
« jusqu'à son confluent avec le Rhône, l'Isère a véritable-
« ment servi de limite entre les Allobroges au nord, les
« Voconces et les Ségalauniens au midi. Dans cette par-
« tie de son cours, le lit de l'Isère est encaissé et profond ;
« il est difficile à traverser; c'est une ligne stratégique
« importante, une frontière pour ainsi dire naturelle. Mais
« il n'en est pas ainsi dans la partie moyenne, dans ce
« qu'on appelle le haut etle-basGraisivaudan. Dans cette
« partie de son cours, l'Isère n'était pas et n'a jamais
« pu être une frontière, et très certainement les Allobro-
« ges possédaient l'une et l'autre rive jusqu'au pied des
« montagnes de Belladonne. La même chose pour la val-
« lée en aval de Grenoble qui «occupe les deux rives de
a l'Isère. En face de la ville s'étend une plaine de huit
a kilomètres de longueur, du nord au midi ; plus bas la
a vallée est fermée au nord par la suite du massif de la
a Grande-Chartreuse , au midi par les montagnes de
a Saint-Nizier, de Lans , d'Autrans, du Vécors et du
a Royannais. Ces montagnes au sud étaient occupées par
a les Voconces, mais le territoire des Allobroges s'éten-
a dait jusqu'à leur pied. »
  A l'est, l'Allobrogie confinait aux territoires des Mé-
dulli, des Ceutrons, des Véragres et Ses Nantuates, ainsi

   (1) Mémoire sur la Ocog. du Uauph. et de la Savoie par Ant, Mace, 1863,
p. 10.).