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88 ÀRAR. « Sequani versus orienlem Rheno, diversa parte Arari sunl affines. » (Strab., lib. iv, p. 192). Les Séquanes sont bornés à l'orient par le Rhin et à l'occident par l'Arar. « Tum de Arari contentio, qui ipsos (iEduos et Sequanos) distinguit. » (Strab., lib. iv, p. 192). Cette inimitié (entre les Eduens et les Séquanes s'est accrue) par la con- testation au sujet de l'Arar qui les sépare. « Trans Ararim Sequani habitant. » (Strab., lib. iv, p. 192). ")e l'autre côté de l'Arar habitent les Séquanes. < lnter Dubin (Ligerim) et Ararim iEdui incolunt. » (Strab., lib. iv, p. 192). Entre le Doubs et l'Arar on trouve les Eduens. « Entre le Doubs et la Saône on trouve les Eduens, » dit Strabon. Cette version est vicieuse, et Paulmier deGrentes- ménil veut qu'on substitue au nom AoujStoç celui de Asiyopoç (la Loire). Le docteur Prunel pense au contraire que c'est le nom d'Apapoç qu'il faudrait changer en EXkvripoç (l'Allier). « Le Doubs coulait au milieu du pays des Séquanes, placés sur la rive gauche de la Saône, les Eduens étaient sur la rive droite; ainsi le Doubs ne pouvait pas leur servir de limites. D'un autre côté le territoire des Eduens s'étendait fort peu à l'ouest de la Loire et n'arrivait jusqu'à l'Allier que dans un petit canton. Il est plus vraisemblable qu'on doit regarder la Loire comme la limite occidentale des Eduens, et que la correction de Paulmier est la meilleure. » (G. Note des traducteurs de Strabon, édition Coray). Après avoir servi de limites précises entre les Eduens et les Séquanes, la Saône servait encore d'indication pour la situation géographique d'autres peuples gaulois.