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ASSEMBLÉE DE MAL1KES. 393 chant lyonnais l'existence des types mélodiques est incon- testable. Ces types , peu nombreux, sont graves et d'une excessive simplicité, sauf quelques pièces plus solennelles et qui offrent un caractère de lyrisme particulier, plus difficile- ment applicable à d'autres textes, comme \Julienne de la communion Feniie populi. Remarquons, en tous cas, que ces types prouvent que l'Eglise avait adopté le chant pour ré- gulariser la prière commune, et non dans le but de char- mer les oreilles. Cela suffit pour trancher toutes les ques- tions qui se rattachent à la question générale de la mu- sique à l'église. Cela revienî à cette formule : L'église n'est point une salle de concert ou un théâtre. Dès-lors doivent disparaître et les affiches et les programmes, et les noms d'artistes et les orchestres, et les groupes isolés chantant à l'exclusion des fidèles. Le paragraphe 2 ou la deuxième thèse condamne en géné- ral l'emploi de la mesure et du contrepoint dans le plain- chant. « Il est peu de mélodies de plain-chanl qui puissent être soumises à la mesura ou recevoir une harmonie régulière sans être altérées; et d'autre part, il est impossible dans ce système (celui d'appliquer au plain-chanl les éléments de la musique proprement dite), de faire usage de tous les élé- ments de l'harmonie et des rhythmes propres à la musique. » Cela est inconteslable; mais comment se tirer de celle difficulté? Le plus simple serait de revenir à la règle si sage de l'Eglise de Lyon et d'exclure tout instrument et toute musique , même les orgues et les faux-bourdons (1). Nous verrons tout à l'heure le savant M. Duval proposer un système mixte qui atténue les inconvénients signalés, mais soulèvera (1) On trouve dans les Actes capitulaires de Saint-Jean, année 1554, vol. 47. une ordonnance contre le Chapitre de Saint-Paul, qui chantait la messe, en musique.