Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
          UN MARIAGE AUX Å’UFS w




   La semaine passé on fêtait les œufs de Pâques.... ces
jolis bonbons rouges ou bleus qui seraient incapables de
faire les gigantesques omelettes de nos grands-pères,
ces omelettes du saint lundi, comme on disait au moyen
âge....
   Les Å“ufs de nos jours fondent en belle liqueur su-
crée et parfumée ; ils font la joie des enfants de tous les
âges... Vivent donc les œufs de Pâques ! ^-Eux aussi, ils
entretiennent l'amitié...

  A ce propos, je gardais pour vous une bien jolie légen-
de, recueillie dans les pages amoureuses de notre vieille
histoire.
  Permettez-moi de vous la dire, car, par son sujet, elle
vaut mieux, sans doute, que les banalités qu'on débite
toutes les années sur ces pauvres œufs de Pâques.

  Il y aura bientôt quatre cents ans que la plus superbe
femme de l'Europe fut mariée au plus beau d'entre ses
contemporains.

   (1) Nous empruntons à un journal de Paris le récit poétisé du
mariage de Marguerite d'Autriche avec Philibert le Beau. Nulle page
de l'histoire de la Bresse ne prêtait plus à la poésie et à la légende;
nous savons bon gré à l'auteur d'avoir cueilli son bouquet dans nos
vallées. Pour avoir su trouver ces fleurs si bien cachées, il faut que
l'auteur soit né non loin de la rivière d'Ain.
                                                       A. V.