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398        ,         ASSEMBLÉE DE MALINES.

    Ainsi va le monde. Seul, l'abus poussé à ses dernières li-
mites (nousy arrivons), pourra remettre en honneur les sages
théories, et les traduire parla pratique.
    Avant de passer à une autre séance, citons un vœu du
Congrès. Nous voudrions pouvoir le proclamer à son de
trompe à la porte de chacune de nos églises et l'afficher à la
 place de toutes ces annonces de concerts ecclésiastiques :
    « Le goût réprouve tout jeu d'orgue, avant, pendant ou
après le chant liturgique, qui serait de nature à troubler l'en-
 semble des tendances de ce chant, et par conséquent proscrit
et condamne tout prélude," tout verset ou toute autre fantaisie
d'un style ou d'un mode étranger au mode et au style du
chant de l'office. »
    Troisième séance, relative à l'exécution.
    M. le chevalier Van-Elewyk déplore l'ignorance des chan-
 tres qui ne savent pas le latin et réclame la présence du prêtre
parmi eux. Cela n'est pas suffisant ; c'est un pas fait vers une
solution, mais un seul pas, un prôlre parmi les chantres!
 remède insuffisant. Renvoyez les chantres et faites chanter
 les prêtres ; en d'autres termes, ayez un clergé qui, au lieu de
rester bouche close pendant les offices, chante, comme cela
est son devoir, et vous aurez relevé la dignité du chant
d'église abaissée par les fonctions salariées. Le reste de cette
 séance est d'un intérêt secondaire. Nous passons sur la qua-
 trième, où il ne s'agit que de la facture des orgues, sujet tout
 spécial. Dans la cinquième il est question des maîtrises. Nous
y trouvons des aveux qui nous mènent a des conclusions fort
différentes de celles des auteurs. Pour faire l'éloge des maî-
 trises, M. le chevalier Van-Elewikcite Grétry et Gossec comme
étant sortis de leur sein. C'esi une critique détournée. Il serait
assez singulier que l'Eglise entretînt à de grands frais des éco-
les dont le résultat a toujours été de fournir le théâtre de
compositeurs et de chanteurs.