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82                        ,       ARAR.

   Aussi le commentateur Palmerius de s'écrier : « Falleris, ô
geographorum oplime ; nunquam enim Àrar versus septen-
trionem fluil, nec, ut supra dixisli, ex Alpibus nascitur, sed
ex Vogeso monte. »
  Vous vous trompez, ô le meilleur des géographes, car l'Arar ne coula ja-
mais vers le nord, et ne prend pas sa source, comme vous le dites, aux
Alpes, mais il sort du monl Vogese.

   Ptolémée partage son erreur. « Habent autem fontes Araris
ab Alpibus fluenles. (Lib. n.j »
   Après Strabon, iEthicus donne à XArar une source introu-
vable. « Fluvius Araris nascitur à Pœtavione veniens, re-
lictâ caudâ orlûs sui. » (iEthicus. Flumina.)
   Enfin, Vibius Sequester donne à l'Arar sa véritable
source dans les Vosges, mais il place ces montagnes en
Germanie.
    « Arar Germanise fluvius e Vogeso monte misciturRho-
dano. »                      (Vib. Sequest. Flumina.)
   Dom Bouquet a cru à une erreur du géographe, et il dit en
note (t. i, p. 101) : « Arar Gallieefluviusest, non Germanise.»
   Nous pensons que Vibius Ssquester a bien désigné les sour-
ces de la Saône en les plaçant au mont Faucille, le Fogesus
des anciens, mais selon lui ce nom de Fogesus s'étendait à
toute la chaîne, aux Fosges actuelles qui se trouvent dans la
Germanie supérieure des Romains, d'où nous pensons qu'il
faut lire non : Arar Germaniœ fluvius, mais bien, Arar flu-
vius e Vogeso (monte) Germanise (superiorisj...
   Si les anciens ont été si peu d'accord sur l'indication des
sources de l'Arar, il n'en est pas de même de son embou-
chure dans le Rhône, son véritable affluent, qu'on trouve
répété par divers auteurs.
   « Flumen est Arar quod... in Rhodanum influit. »
                           (Caesar. Com., lib. i, § xn).
     Un fleuve du nom A'Arar coule vers le Rhône.