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SOO                         WOTES SUR DES DENIERS

   Ce plaid est le dernier acte avec date certaine que l'on
connaisse de Hugues. C'est ce qui donne lieu de croire, et
avec beaucoup de probabilité, a M. de Gingins (1) qu'il fut
tué dans l'invasion des Hungres qui ravagèrent le Lyonnais
et la Provence dans le courant de l'été de l'an 944.
   Maintenant se présente la question de savoir quelle est
la famille de ce Hugues. Dans les deux diplômes de 943,
relatifs à Bouligneux et a Thoissey (2), Conrad l'appelle
Consanguineus nostcr. Si ces mots, comme cela est proba-
ble, doivent être interprétés dans le sens de cousin-germain
(Conrad, en parlant de Karl-Constantin, s'exprime de la même
manière (3)), notre Hugues serait vraisemblablement le
fils de Hugues, frère de Rodolphe, père de Conrad, qui
souscrivit en ces termes, en 929, le testament d'Adélaïde,
comtesse de Bourgogne : S, Ugonis, inclyti comilis atquc
frairis augusli Rodulfi régis (4).
   Quelques historiens, entre autres Guichenon (5), ont fait
de cet Hugues la tige des sires de Bagé, mais, je dois l'avouer,
rien, à mes yeux, ne justifie cette opinion.

                                           M.-C.    GUIGUE.



  (1) Les Trais Burchards. p. 7,
  (2) V. les notes l t et 12.
  (3) V.     D. BODQUET, t.    IX.
  (4)   D.   BOUQUET, IX,     695.
 (5) Hist. de Bresse, l r e partie.