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                  CHARABARA




    Pour tout Lyonnais, ce mot désigne le marché aux chevaux
qui a lieu chaque samedi à l'Hippodrome.
    Charabara vient sans doute, — pardon, mesdames, une
fois n'est pas coutume,— du vieux grec /.«poç, troupeau et de
fapsw, je charge ; d'où xapagapoç-, troupeau destiné à être
chargé, bêtes de somme          — Mais c'est un % et non un r.
qu'il faudrait pour avoir le ch. Bon ! Et comptez-vous pour
rien le voisinage de l'Auvergne ?
    Carabara, çarabara, charabara, cela va tout seul,—Non?
Kh bien 1 que dites-vous de ^apao-o-w, je laboure, et de p«.psn,
je charge ?— Voilà cette fois le x exigé, et le double emploi
du cheval, la charrue et le bât, clairement indiqué.
    Si vous n'êtes pas encore satisfait, adressez-vous au savant
auteur des Origines de Lugdunum. Il vous donnera, séance
tenante, une étymologie plus ingénieuse en Gafil., Cym.,
Cell. ou Sansc.
    Je décline d'ailleurs toute prétention à la reconnaissance
de l'Académie pour mes recherches, et je consens volontiers
à ne voir dans le terme en question qu'une énergique ono-
matopée représentant bien à l'oreille le tumulte, lé brouhaha
et les cris discordants des maquignons.
    Avant la construction de la gare, le marché se tenait sur
 l'emplacement du cours Napoléon. Cette partie de Perrache
était alors comme un plan en relief de la Suisse. Des fossés
tortueux simulaientles •vaiièes -, des remblais inégaux for-