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476 PONCIN. transformations successives que ces seigneurs tirent subir h leur demeure de prédilection, insensiblement, dans le château de Poncin, comme dans la plupart des principales résidences des sires de ïhoire, le système de défense s'évanouit pour faire place aux exigences du luxe. Aussi au commencement du XVe siècle, Humbert Vil, dernier sire de Villars, se trouva fort embarrassé de résister au maréchal de Vergy, qui s'empara sans peine de sa plus forte citadelle, le château de Beauvoir. Aujourd'hui, quand on contemple les magni- fiques remparts en terrasses de l'ancien château de Poncin dont les derniers débris offrent encore une masse imposante, on ne peut se défendre d'une vive émotion, s'empêcher de déplorer l'abandon complet dans lequel les ducs de Savoie laissèrent un château si digne d'être conservé. Sans doute ce château eût été mutilé en 1789, mais, parvenu, jusqu'à une époque si rapprochée de la nôtre, il aurait pu nous offrir un précieux spécimen de l'architecture moyen âge. L'opinion de Guichenon sur cet édifice « le plus bel de tout îe Bugey » n'est pas exagérée. « Ce qui en reste aujourd'hui (16&0), dit « l'historien qui l'avait visité, est un témoignage de la gran- it deur des sires de Thoire et Villars, et chacun s'étonne « qu'une si belle maisou ayt esté négligée au point qu'elle « est, puisqu'estanl maintenue dans son ancien estât, on la « pouvait dire une vraye maison de prince, et pour estre la « plus belle et la plus logeable de tout le Bugey. » VII. L'acte le plus ancien que nous connaissions où il soit fait mention de Poncin depuis son affranchissement est une per- mission accordée par Humbert IV à Jean Sonthonax, prévol de Poncin, d'aller moudre à ses moulins et cuire à ses fours