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PONCIN. 477 sans aucune rétribution (1). Les bourgeois de notre ville payaient au seigneur 4 deniers viennois par quartal du blé qu'ils faisaient moudre. En 1292, la famille d'Ârbon, ou d'Albon avait obtenu du sire de Thoire l'entreprise du péage de Poncin, péage pour lequel on exigeait la monnaie viennoise. Bientôt, la valeur de cette monnaie ayant été diminuée, les entrepreneurs du- dit péage, dans une requête du 12 mars 1299, demandèrent à ce qu'il leur fût permis d'exiger un droit supérieur, ou de refuser la monnaie viennoise (2) ; mais leur demande fut rejetêe. C'est de l'année suivante que date l'apparition à Ponciri d'une maison patricienne portant dans Rome le nom des Fabiens, et dont un membre a fais souche en Bugey, sons le nom de Bolomier. Voici comment vint s'établir, dans notre pays, le chef de cette noble et généreuse famiiie des Bolomier qui se vit, un instant, appelée à jouer, en Savoie, un rôle politique si important. Humbert IV de Thoire, étant allé à Rome vers 1300, à l'occasion du jubilé qui s'y célébrait sous - le pontificat de Boni face VIII, se lia d'amitié, dans cette ville, avec un che- valier romain du nom d'Anlhoine Fabius (3), et qui se pré- tendait issu de l'antique et illustre maison de Fabius. Le sire de Villars prit môme en si grande affection le plus jeune des fils de ce chevalier, qu'au moment de s'en retourner en Bu- gey, il demanda à l'emmener avec lui. Après beaucoup d'hésitations, le père céda aux instances d'Humbert IV el consentit à laisser partir le jeune Girard. Quelques années après, cet enfant qui avait grandi dans (1) Bugey de, Fr., série C, cart. E , liasse 11. Dijon. (2) Bugey do Fr., série C, cart. E, liasse 11. Dijon. (3) Cet Anthoine Fabius avait six enfants : Anthoine. Georges, Claude, Ponce, Riverie et Girard.