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BIBLIOGRAPHIE. 347 une phrase digne d'être notée : « Ce que j'ai fait, disait-il aux ouvriers, tout autre l'eût fait a ma place, il était juste que je misse aux soins de vos intérêts plus d'impor- tance qu'aux miens propres. » Une telle réponse, une telle conduite honorent l'humanité, et on ne peut s'empêcher d'avoir une haute idée d'un homme assez bien doué pour croire que tout autre' en eût fait au- tant a sa place. Érudit, M. le marquis Costa de Beauregard a publié de nombreux travaux, parmi lesquels : Notice sur l'extraction du Borax des volcans boueux de Monte-Gerboli, près de FoUerra; Mémoire sur la famille de Compey, Souvenirs du.règne d'Jmèdèe FUI, 1859, 250 pages, La condi- tion des juifs en Savoie durant le moyen-âge, la Suspension d'armes de Chérasco, les Recherches sur le livre anonyme de Guichenon. Sa riche et magnifique bibliothèque possédait la collec- tion complète de tous les auteurs savoisiens et des écri- vains qui se sont occupés de la Savoie. Naturellement la Bresse et le Bugey tenaient leur place au milieu de tant de richesses, et avaient leur part de la tendresse et des soins qu'il donnait a son pays. « Pour bien servir sa grande patrie, disait-il au congrès scientifique de 1863, il faut rester attaché à sa petite pro- vince. » C'est T que M. Burnier trouve une ombre au tableau, a mais si légère qu'il ne vaudrait pas la peine de la mention- ner; M. Burnier croit que M. le marquis Costa de Beaure- gard faisait de la décentralisation littéraire, et il craint, sans doute, que ce ne soit un danger pour Paris. Dans sa réponse, M. le docteur Guilland complète le beau portrait tracé par le nouvel élu et il fait aimer celui dont on disait que : « C'était une belle âme servie par un beau