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348 BIBLIOGRAPHIE. corps, » et encore : « qu'il possédait les trois aristocra- ties : le talent, la naissance et la fortune, dont la première était pour lui bien supérieure aux deux autres. » À quelques jours de là , le marquis Albert Costa de Beau- regard venait à l'Académie remplacer son digne père, et nous voudrions que notre cadre nous permît de reproduire les paroles du récipiendaire au sujet de l'archéologie savoi- sienne : « L'archéologie est dans nos mœurs, dit-il; la mode a daigné la prendre sous sa puissante protection. « 11 est un fait que l'on ne peut nier, le goût de l'étude s'étend et se développe. Pour les uns, vieillards désillusion- nés, l'étude est un oubli; pour les autres, jeunes gens qui craignent d'affronter l'orage, l'étude est un asile assuré. « Parmi toutes les sciences, l'archéologie est fertile en heureux résultats Le numismate qui découvre une monnaie, le pêcheur lacustre qui retire des eaux un fragment de poterie, rendent à la science d'incontestables services Nous sommes ici placés au centre des régions les plus tour- mentées de l'Europe, Sans cesse en contact avec les terrains de toutes les périodes, pourquoi ne chercherions-nous pas à les fouiller? Nous rencontrerons peut-être dans nos bancs diluviens les ossements fossiles d'éléphants ou de sauriens ; parmi ces débris nous trouverons les ustensiles de pierre ap- partenant a la période antédiluvienne. Cette affirmation n'est pas téméraire. Puis, après la période antédiluvienne vient la période antéhistorique, contemporaine de celle où vivaient les lacustres. Ici, nous sortons de l'hypothèse ; et je ne dirai pas, comme tout à l'heure, nous devons rencontrer, je vous dirai : nous avons trouvé. « Les lacs sont nombreux en Savoie, sans parler d'Aigue- belette el du Bourget. A Sainte-Hélène, à la Thuile, à Étable, des pilotis ont été reconnus, dans le dernier endroit, si ser- rés que la tradition locale accuse les Sarrasins d'avoir voulu