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336                   SIÈGE DE RIVERIE.

l'année suivante, nous le trouvons réfugié à Vienne, d'où
il fit parvenir aux échevins de vives plaintes au sujet des
dommages que les troupes de la Ligue lui avaient fait su-
bir. Peut-être s'agissait-il là du. pillage et de la destruc-
tion de son château de Riverie. Mais le Consulat, dont la
haine pour les .partisans du roi était toujours ardente,
lui répondait que s'il avait consenti à une trêve c'était
avec ceux du Dauphiné et non avec ses ennemis réfugiés,
qui étoient tenus pires ennemis que les autres (septem-
bre 1591).
    Mais la fidélité d'Antoine Camus pour le roi Henri IV
ne fut pas ébranlée par tous ces désastres. Il prit une part
active à la guerre qui continuait avec des alternatives
diverses dans le Lyonnais et le Forez. Ce fut ainsi que,
vers la fin de 1593, il fut fait prisonnier par Honoré d'Ui fé,
qui s'était rallié au parti du duc de Nemours. Mais il ne
demeura pas longtemps captif. La ville de Lyon se sou-
mit, en effet, à l'autorité du roi, au commencement de
février 1594. Deux ligueurs, Basoche et Fortunat, se
trouvaient alors dans les prisons .de la ville, et Henri IV
proposa lui-même aux échevins de les échanger contre le
seigneur de Riverie. Cet échange eut lieu sans doute, car
nous voyons, quelque temps après, Basoche chargé de
traiter de la reddition de Montbrison.
    A ce moment, toutes les haines de partis étaient étein-
tes et la concorde réunissait amis et ennemis sous les mê-
mes drapeaux. Aussi, quand le 7 février 1594, d'Ornano
fit son entrée solennelle à Lyon, dont il venait prendre
possession au nom du roi, vit-on les anciens ligueurs les
plus fanatiques se mêler dans le cortège aux fidèles roya-
listes. La Baume qui avait commandé, en 1590, la garni-
son de Riverie assiégé, y figurait à côté de Chevrières, le
destructeur de la vieille forteresse.