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BENSERADE. DIATRIBE SUR UN POINT D'HISTOIRE LITTÉRAIRE Lue à !a Société littéraire de Lyon, le 14 février 1866. En 1676, l'académicien Benserade publia une de ces - compositions bizarres, véritable tour de force qui fit alors grand bruit ; c'étaient les Métamorphoses d'Ovide mises en rondeaux. Ce livre, de format in 4°, imprimé au Lou- vre, était orné de gravures burinées par les plus habiles artistes de la Capitale, et tous les exemplaires avaient été reliés en-maroquin. Un des amis de l'auteur, gratiné de ce magnifique volume (1), le remercia en lui adressant (1) Le Comte d'Olonne, qui se trouvait alors à Paris , fut aussi gratifié d'un exemplaire de l'Ovide ; il en remercia l'auteur par un Rondeau qu; finit ainsi : « Vos rondeaux font la nique à Clément, — Le voudrois-jo « aller dire hautement • Partout, et même à la grande Bourgade ; — — « Point n'en doutez, Monsieur de Benserade ; — Mais trop sçavez que « malheureusement — Je ne sçaurois. » — Le 21 octobre de cette même année (1676), Madame de Sévigné écrivait à sa fille s « Les Rondeaux de « Benserade sont fort mêlés ; avec un crible, il en resteroit peu ; c'est « une étrange chose que l'impression.» 18