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222   '           " . KTYM0L0G1ES D'AINAY.

elle est remplacée par ai, mais alors suivi d'une s. Ainsi
dans le plan du XVIe siècle, reproduit par le P. Ménestrîer,
on lit Aisnay, et dans celui de Séraucourt de 1740, Enay ;
dans les antiquités sacrées et profanes du P. Colonia, 1701,
Aisnay; dans l'abrégé historique deNivon, 1731, Aisnay et
Ainay. Le contrai de mariage de Clément Jayet, le sculpteur,
avec Madeleine Derojat, du 27 septembre 1760, porte que
la future demeure dans la rue de l'Arsenal, paroisse de
Saint-Martin d'Enay. A mesure que l'on s'approche de notre
époque, on voit l'orthographe actuelle s'emparer du terrain,
et les anciens almanachs nous la montrent mélangée avec
l'ancienne. La vieille manière d'écrire avait donc suscité des
doutes dans l'esprit des étymologistes et l'on chercha une
solution. Esnay ne pouvait pas provenir ù' Athenacus ou
à'Àthenœum, et alors on s'adressa au grec. Bellièvre, dans
son Lugdunum priseum, et Pernetti, dans ses Lyonnais
dignes de mémoire, font dériver le vieux mot Esnay de s? et
de vswç ou v«ô<7, vers le temple, et Artaud, dans son Discours
sur les médailles d'Auguste et de Tibère, au revers de l'autel
de Lyon, incline a partager l'opinion des susdits, qui au-
raient pu aussi relater le mot US«-J , endroit où l'on retire les
vaisseaux, quand on les veut mettre à sec. En effet, l'île
à.'Esnay devait avoir des établissements nautiques. Dans
l'almanacli de 1755, il est question de « îa célèbre abbaye
 « des deux rivières, en latin amnis et amnis., et dans la
 « suite Aisnay ou Ainay. « Enfin , par le même motif,
qui fait dériver Ainay d'aSâva/ôs , immortel , un auteur
 ecclésiastique propose euwvsoç, éternel, en appliquant cette
 épithète au bonheur éternel dont jouissent les SS, mar-
 tyrs. .
   Après les étymologies grecques et latines, les celtiques .
paraissent a leur tour sur la scène. M. A. Péan, dans un
travail, rempli d'érudition, sur les Origines de Lugdunum