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                    KTYMOLOGIES D'-AIRAY.                  223
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(Revue du Lyonn., 2 série, t. 31, p. 351) donne raison à
Grégoire de Tours, en faisant remonter Jle mot Athanacus
vers des époques antérieures • a la civilisation grecque ou
romaine : « En topographie gauloise, dit-il, Alhan se trouve
« attribué, tantôt à des cours d'eau, tantôt a des localités
« présentant les mêmes conditions hydrographiques qWA-
« thanacum : Alhanus, Itanus, l'Ain ; Alan, la partie de la
« vallée de l'Isle (département de Vaucluse), près de laquelle
« saint Irieix, sanctus Aredius, fonda le monastère qui
« donna naissance a la ville de ce nom. D'Alhanac Aisnay,
« Ainay, comme Ain à'Athanus, enfin comme Aine d'ante-
« nalus, la dérivation est régulière, et d'autant plus cer-
« taine que, dès l'an 1000, Aynnacus apparaît eoncurrem-
« ment avec Alhanus, chez les manuscripteurs du- moyen
« âge. »
    A la suite de toutes ces étymologies, j'en proposerai une
nouvelle, et ce sera le verbe grec eo-vew, en latin enato, je
nage dans, je suis plongé dans. En effet, l'île d'Esnay était
plongée au confluent des deux rivières, et ce serait peut-
être bien elle que Strabon aurait désignée, en disant que le
temple d'Auguste était situé éni TÃJ <7«pgo>2 â„¢ m-zv.^, au con-
                                               u
fluent des deux rivières, Plutarque donne a l'île du Tibre, à
Rome, l'épithète de pa-o!ro-af«'«, située au milieu du fleuve;
et Ovide la qualifie ainsi : Insula dividua quam frémit am-
nis aqua. « Celte île que le fleuve resserre entre deux cou-
 « ranls d'eau (Fast., 1. 298). Il me semble que ce motstrvsw,
par son analogie phonique, répond mieux que tous les au-
tres à l'orthographe d'Esnay, primitivement employée. Quant
aux origines grecques de notre ville, je renverrai aux tra-
vaux publiés par M. Jolibois, dans la Revue du Lyonnais
 (l re série, t. xxv, p. 487. — T série, t. n, p. 136), et parmi
les mois appropriés à notre localité, lesquels dérivent du
grec, je me contenterai de citer l'appellation vulgaire de gone,