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ÉTYMOLOGIES D'AINAY. 217 tulaire latin manuscrit, provenant de la bibliothèque Coste, lequel est précédé de ces quelques lignes explicatives : Titres et documents de l'abbaye d'Ainay, contenus dans un livre en velain, qui (ut enlevé du temps des guerres civiles, a été retrouvé et remis à Mgr Camille de Neuville,par Claude de laBesselte(nommai écrit), 1678. La première charte de cette collection date de 1341, et la seconde est adressée à un moine monasteriiAthanacensis. Grégoire de Tours, parlant des martyrs de Lyon, s'exprime ainsi : Locus autem ille in quo passi sunt Athanaco vocatur, ideoque et ipsi martyres à quibusdam vocanlur Alhanacenses. « Cet emplacement, sur « lequel ils ont été suppliciés, se nomme Alhanacus, et « c'est pour cette raison que les martyrs sont appelés par « quelques-uns Alhanacenses. » M. Auguste Bernard ac- cepte l'explication susdite, et nous lisons dans la notice qui précède la publication du petit cartulaire d'Ainay : « Dans « les premiers siècles de notre ère, le lieu où se trouve au- « jourd'hui l'église d'Ainay était situé hors de la ville de « Lyon, et formait une île appelée Athanacum, au confluent « du Rhône et de la Saône. Au IIe siècle, on brûla dans cette « île les corps d'un grand nombre de martyrs qui furent de- « puis désignés par cela même sous le nom de Martyres « Alhanacenses. Cette circonstance signala naturellement « l'île d'Ainay a la pieté des fidèles, qui s'empressèrent de la « sanctifier par la construction d'une chapelle ou d'une « crypte, aussitôt que les temps le permirent. Cette cha- « pelle, dédiée à sainte Blandine, une des victimes de la « persécution, fit place plus tard à un monastère dédié pri- « mitivement 'à saint Pothin. L'époque de cette fondation ne « peut être fixée d'une manière certaine ; mais on a la preuve « que cette abbaye existait déjà au Ye siècle. Elle adopta « bientôt la règle de saint Benoît. » Je ne sais s'il ne faudrait pas plutôt faire dériver le nom