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H8                              pomw.
sont attachées à la charle. Dans les archives de Poncin se
trouvait également une copie du XVe siècle, en langue vul-
gaire, de cet acte dont voici la leneur :

        1° Municipalités. — Liberté individuelle (1).

   Avec ses immunités, Poncin reçut l'organisation consu-
laire, et celte part de liberté civile qui lui fut ociroyée ne
devint jamais illusoire. Il suffit de jeter un coup d'œi! sur
notre histoire communale pour se convaincre de la fermeté
avec laquelle les bourgeois de Poncin surent faire respecter
leurs droits, c'est-à-dire voir avec quel insuccès les châte-
lains ont constamment lallê contre eux.
   Autorisés à s'assembler pour l'élection des deux syndics, les
bourgeois de notre ville se réunissaient au son de la cloche
et primilivemenl dans le chœur de l'église paroissiale dont la
construction porte l'empreinte de celle destination. L'abside
de notre église est quadrangulajre en plan, éclairée par un
seul feneslrage, dispositions qui ne se rencontrent en Bugey
que dans les bourgs affranchis, tandis que dans tous les
autres les absides des églises datant du XIVe siècle ou de
la fin du XIIIe se terminent invariablement par (rois pans
percés chacun d'une ouverture. Ainsi, à Poncin, le chœur de
l'église qui communiquait avec deux chambres tenant lieu de
secrétariats, ce chœur qui devait à la fois servir pour des cé-
rémonies religieuses et des assemblées civiles, avait aussi

   (1) Pour les franchises citées in extenso, désirant en donner une tra-
duction littérale, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de conserver inté-
gralement la forme de la traduction faite au XVIII e siècle par Bateney
de Bonvouloir, de Poncin, généalogiste de l'ordre de Malte. Cette traduc-
tion se trouve dans un inventaire sommaire des titres de la communauté
de Poncin, dressé en 1787, et qui appartient à M. Ch. Pupunat, petit-fils
du savant archiviste.