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80 ARAR. « Flumen est Arar quod.... in Rhodanum influit. » (Caesar. Com. lib. i, §xn.) « Navigatur non Rhodanus tanlum Ararisque. » (Dion. Cassius, lib. xuv, § 42, p. 710.) Galli Quos Rhodanus velox, Araris quos tardior ambit. (Cl. Claudian, in Ruf, lib. n, vs 106.) ... Ararim quem Sauconam adpellant... (Am. Marcel, lib. xv,§ xi.) Paradin (Hist. de Lyon, 4) prétend que ce nom -de Sau- cona vient de « sanguine martyrum « et ne se faut esbahir, dit-il, de ce nom, car il fut dès lors fait tel carnage et bouche- rie des poures citoyens lyonnais, pour la querelle de la foy chrestienne, que la rivière de la Saône, toute teinte de sang, en regorgea jusques vers Mâcon, et en perdit ce fleuve son nom antique, en prenant un autre de ce sanglant massacre, qui lui est demeuré jusques aujourd'hui. » « La Saône, dit Coulon, est la plus vénérable des rivières du monde, pour avoir été consacrée du sang des martyrs de la foy. » Le P. Ménestrier, avec plus de critique, dit : « Pour ceux qui l'ont nommée Saugona, à cause du sang répandu de nos martyrs, que l'on dit avoir fait changer de couleur à cette rivière, je,n'en voy point d'autorité bien seure, pour éta- blir cette étymologie. » Grégoire de Tours nomme la Saône Sangonam; les actes de Saint-Trivier Sagonam;. Nithard Saugonam; Aimoin Sagonnam ; Fredegaire Saogonnam : « Usque Àrarim Sao- gonnam fluvium pervenit » ; et dans un autre passage, il la nomme Sauconna. « Evecta navalia per à rarim fluvium qui eognominatur Sauconna. » « Vers le X" et XIe siècles, dit M. Valentin-Smilh (Mono-