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                              ARAR.                           81
graphie de la Saône, p. 39), où il était d'usage général de
supprimer souvent aux mots, et parliculièrement aux noms
propres, une ou plusieurs lettres, et quelquefois même une
ou plusieurs syllabes, l'on fit de Saucona ou de Sagona,
Saôna, d'où plus tard Saône. »
   « Quant aux étymologies de l'Arar, elles sont nombreuses.
D'après le P. Pezron, Arar vient du mot celtique Aral, d'où
les Laliqs ont fait le mot arare labourer, aralrum charrue,
que les Gaulois nommaient Arar- Les Gaulois, dit-il, au-
raient voulu exprimer par là que la Saône va lentement
comme une charrue. »
    « Ar, en langue celtique, disent Gollut et Goropius (fol. 75),
signifie tardif, d'où nos mois lAnd tAnder, Arrêter retARd,
 bAurer, bAnrière, tous de même origine : Ar, ar esl le su-
 perlatif, très-tardif... AR signifie encore terre dans la langue
 des Celtes, d'où ARARE labourer la terre. Gomme cette rivière,
 dit M. Giraulî, coule au milieu d'un bassin très-fertile, elle
  aura pu en recevoir le nom Arar. Tertiam parlem agri se-
 quani qui esset optimus totius Gallise. (Ceesar. Com., lib. x,
 § xxxi). »
    « D'autres prétendent que sous les Celtes, la Saône portail
 le nom de Saucona qui dérive des mots celtiques Sohg an,
 qui signifient eau tranquille. »
       (Valenlin-Smith, Monographie de la Saône, p. 38).

                                III.
                          GÉOGRAPHIE.

                                 I.
              Sources, confluent et affluent de VArar.
  Slrabon, par une extension fautive de la chaîne des Alpes
qu'il prolonge au-delà du Jura, dit que l'Arar prend sa source
dans les Alpes, ce qui est une erreur. «Fluit ÀrarexAlpibus. »
                                      (Lib. iv, p. 186).
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