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                     FRANÇOIS-PAUL DE NEUFVILLE.                            449

 « Deus dirigitur ad hominis prœdestinationem esl, juxta
« eumdem Auguslinum, scientia média, qua Scriplurarum,
« Palrum et ralionis auctoritale nililur. » Les grands vicaires
assistèrent quelque temps, à la thèse, et voyant que tout s'y
passait tranquillement, ils se retirèrent, mais on n'y remar-
qua ni les Pères de l'Oratoire, ni les Jacobins, ni les Carmes
chaussés et déchaussés. Le P. Alissan, docteur de Paris et
prieur des Jacobins de Lyon, est celui auquel on attribua
l'orage excité contre celle thèse.
   Pendant son séjour dans la capitale, François-Paul obtint
des lettres-patentes, datées du mois de mars 1716, confirma-
lives de l'Institution des Filles de la Providence, fondée en
1707 par M. de Saint-Georges (1).
   Le 29 septembre de la même année, notre prélat, à son
retour de Paris, se rendit chez les Chartreuses de Salette en
Dauphiné, pour y sacrer plusieurs dames qui avaient achevé
leur noviciat dans ce couvent. C'était, dit M. Morel de Vo-
leine (2), le seul ordre de filles portant l'étole et le mani-
pule, et faisant l'office de sous-diacre en chantant l'Epître.

    (1) Ces lettres ne furent enregistrées au parlement que le 17 mars 1722;
en voici le préambule : « Notre amy et féal conseiller en nos conseils,
François-Paul de Neuville de Villcroy, archevêque de Lion,- nous a très-
humhlemcnt fait représenter qu'en arrivant dans son diocèse, il a trouvé
dans ladite ville une maison appelée la Providence, que le feu Sr de Saint-
Georges, son prédécesseur, avoit commencé d'y établir pour y élever des
filles de huit ans, que la pauvreté ou le dérèglement des parents meltoient
en danger de tomber dans le libertinage, et, voulant contribuer autant qu'il
est en lui à un si pieux désir... il nous a supplie de confirmer ledit établisse-
ment sous le titre de maison ou Hôpital de la Providence, ou communauté
de pauvres fdlcs, dont il estime que l'administration et le soin ne peuvent
être mis en de meilleures mains que dans celles des Filles de la Trinité d«
notredile ville de Lion , sous la direction de quelques dames de piété qui
sont à la tête de cet établissement... »
   (2) Voyez l'ouvrage déjà cité, p. 182, et mes Documents, publ. de 1679,
p. 55.