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44fi                 FRANÇOlS-PAUL DE NKUFVILLE.

annuellement 100,000 livres (1). Sa promotion à l'archevêché
de Lyon fut approuvée à Rome le 15 octobre; il reçut le
pallium le 19 novembre et fut sacré à Paris le 29, dans l'église
du Noviciat des Jésuites, par le cardinal de Rohan, assisté
de l'évêque de Noyoh et de celui de Limoges. Le surlende-
main, 1 er décembre, il prôla serment de fidélité entre les
mains du roi. Le 6 du même mois, il prit possession de son
siège par procureur, et en personne le 15 mars suivant (2);
il était accompagné d'Artus Timoléon de Barcos, docteur
de Sorbonne, homme d'un grand mérite, qu'il avait pris pour


   (1) Voyez Bonlainvilliers, Etat de France, t. 4, p. 11. — Après la mort
de François-Paul, le roi autorisa l'archevêque de Rouen à retirer pen-
dant six ans les revenus de la manse abbatiale de Fécamp, pour être em-
ployés aux réparations du collège de Navarre. (Voyez Piganiol, Descript.
de Paris, t. 4, p. 580).
   (2), L'avant-vcille, il avait fait son entrée solennelle ; il était descendu
par eau depuis la porte d'Alincourt jusqu'à l'hôtel du gouverneur où il
logea. Sa réception fut magnifique ; il y eut le soir grand feu d'artifice ;
le 15, tous les corps de la ville, en robes de cérémonie, s'étaient rendus à
la cathédrale pour assister à la prise de possession. Le dimanche 17, Mes-
sieurs du consulat allèrent l'inviter à se rendre à l'Hôtel-de-Ville, où il y
eut collation et concert. L'abbesse de Saint-Pierre, Madame de Cossé-
Brissac, n'épargna rien pour ajouter à l'éclat de la fêle. Les illuminations,
les chiffres, les flambeaux, les artifices jetés sans discontinuation témoi-
gnaient de son affection pour la maison de Villeroy. (Les Archevêques de
Lyon, par M. Morcl de Voleinc, p. 521). — 11 faut regarder comme apo-
cryphe l'anecdote suivante rapportée dans les Archives du Rhône, t. 6,
p. 222 : « L'abbé de Villeroy n'avait pu obtenir des chanoines de Lyon
d'être reçu dans leur chapitre ; le roi l'ayant fait archevêque de Lyon, le
chapitre lui rendit les devoirs accoutumés. Le prélat qui voulait se préva-
pjir de ces avantages, leur dit ces mots tirés du.ps. 117 : tapis quem re-
proverunt Å“dificanles, hic faclus est in caput anguli. Un des chanoines
lui répondit par le verset qui suit : A Domino factum est istud, et est mira-
bile oculis nostris. » M. Dugas de Bois-Saint-Just, t. 3, p. 134 de Paris,
Versailles et les provinces, suppose que cette réponse fut faite par M. de
Tencin ou doyen du chapitre.