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SAINT AVITE. 449
ris, (quœ tamen in nostri Sirmondi manus è Parisiensi char-
tusiâ tandem aliquando venerunt).
Qu'est devenu ce manuscrit? est-il a la Bibliothèque impé-
riale ? on l'ignore encore. Toutefois le Catalogue dressé par
M. Delisle mentionne , sous les numéros 8913 et 8914 , di-
vers fragments des œuvres d'Avitus, sur papyrus. Ce sont
sans doute les mêmes rouleaux dont parlait Mabillon ,
dans son livre de Re diplomaticâ : « Nous avons encore,
dit-il, deux manuscrits qui représentent d'une manière plus
particulière l'écriture Franco-Gallique ou Mérovingienne;
F un de la Bibliothèque du roi qui renferme les homélies
d'Avitus, etc.
Mais en examinant attentivement le spécimen du manus-
crit reproduit en fac simile, dans le Traité de la Diplomatie,
j'ai retrouvé, non le texte d'une homélie, mais celui de la
septième Epître d'Avitus, adressée au patriarche de Cons-
tantinople : Dùm Domnus meus filius vester, etc.
Mabillon aurait donc commis une erreur; le manuscrit de
la Bibliothèque du roi contenait au moins une partie des Epî-
tres de l'évêque de Vienne.
Quoi qu'il en soit, le Codex dont s'est servi le P. Ferraud
est tout autre, et il existe encore; il est à Lyon, dans ce
trésor de richesses littéraires, que renferme la Bibliothèque
publique de notre ville. 11 figure sur le Catalogue Delandine,
au n° 535, nunc 111.
Laissez-moi vous dire un mot de ce magnifique volume,
in-folio, sur vélin, d'une écriture du Xe ou du XIe siècle au
plus tard, admirablement conservée , avec une reliure
de l'époque. Il contient d'abord 40 lettres de saint Paulin
de Noie ou adressées à saint Paulin, quelques poésies de
cet auteur, puis les lettres d'Avitus ou adressées à Avitus
au nombre de 88 , une épître de saint Eucher , évêque
de Lyon, et enfin deux ouvrages d'Agobard, savoir la lettre