Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
396                   TRAVAUX DE L*ACADÉMIE.

 pelé qu'il a récemment fait hommage à la Compagnie de son
 Mémoire, couronné par l'Académie des Sciences, sur la produc-
 tion artificielle des monstruosités dans l'espèce de la poule,
 communique le résultat de ses nouvelles recherches sur le même
 sujet.
    L'observateur avait remarqué que tous les embryons que, dans
 ses expériences, il avait artificiellement rendus monstrueux,
 avaient péri dans la coquille avant l'éclosion. Il avait reconnu en
 outre que la cause de la mort était l'asphyxie, et il attribuait cette
 asphyxie à des causes purement mécaniques. Aujourd'hui il ne
 lui est plus permis de conserver cette opinion, ses nouvelles
 études l'ayant amené à expliquer physiologiquement les phéno-
 mènes d'asphyxie se produisant chez les embryons dont les œufs
 ont été placés verticalement et sans détruire partiellement la
 porosité de la coquille. Cette cause est l'insuffisance de la respi-
ration produite par un arrêt de développement de l'allantoïde,
lequel arrêt est produit lui-même par un arrêt de développement
de l'amnios.
    M. Louis Guillard lit une note sur l'inscription greco-latine dé-
couverte à Genay par M. Guigue. 11 en discute le texte et spécia-
lement la partie grecque, où il reconnaît le dialecte ionien. Il
croit l'inscription rédigée en vers hexamètres ou du moins dacty-
liqiics, et s'appuie sur la prosodie pour proposer quelques mo-
difications à la lecture du savant M. Léon Renier.
   M. L. Guillard insiste sur la position de Canoïtha, en Judée,
dans la décapole syrienne, d'après la Genèse, Josèphe et d'An-
ville, et il conclut que le personnage dont il s'agit devait être un
négociant juif qui vint s'établir en Aquitaine, puis à Lyon, et
mourut dans le voisinage.
   L'inscription offrirait ainsi une trace intéressante du dévelop-
pement de l'industrie des Juifs en Occident, industrie qui alla
croissant jusqu'à la découverte de l'Amérique, et qui est loin,
comme on sait, d'être éteinte aujourd'hui.           C. F.