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TRAVAUX DE L*ACA»ÉMIE. 389 éclaircies plus ou moins larges, et, selon leur état vaporeux, Sirius, ainsi que les autres étoiles, étaient tantôt incolores, tantôt d'un bleu plus ou moins foncé, et, en d'autres moments, ces astres se montraient rouges. Ce dernier effet est analogue à celui que présentent le soleil et la lune, vus au travers d'une couche de brouillard d'épaisseur convenable. Par conséquent, tous ces changements de teintes viennent à l'appui de l'opinion de M. Fournet, dans le rôle qui doit être attribué aux vapeurs dans le phénomène. En résumé, le bleu est la couleur la plus répandue dans la na- ture : le ciel est bleu, la mer est bleue, l'eau des lacs et même celle des petites flaques des glaciers sont d'un bleu non moins intense que les mers, et M. Fournet se propose d'étendre bientôt ses aperçus aux nuages bleus, sous l'influence desquels tout le paysage est éclairé en bleu. La parole est donnée à M. Jourdan. L'honorable professeur présente à l'Académie un ouvrage in- folio, avec planches, publié par MM. Kœchlin, Schlumberg de Mulhouse et Schimper, professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg, ouvrage concernant la géologie et la paléontologie des Vosges. Dans.ce travail, les auteurs, pour^ixer l'âge géolo- gique des Vosges, rapportent à plusieurs reprises la découverte faite par M. Jourdan, de fossiles végétaux et surtout de fossiles animaux, en amont de l'ancienne fonderie,plus tard papeterie, au nord de Plancher-les-Mines, canton de Faucogney. Ils donnent, page 208 de leur livre, une énumération des fossiles découverts par M. Jourdan et publiée plus tard par M. Fournet, dans son Traité de l'extension des terrains houiilers en France, page 114. M. Kœchlin, auteur de la partie géologique de l'ouvrage sur les Vosges, s'exprime ainsi, page 14 : « C'est le même mamelon, « au-dessus de Plancher-les-Mines, dont je viens de décrire les « roches, qui, d'après nos informations, doit avoir fourni à « M. Jourdan les brachiapodes fossiles qui ont été vusparbeau- « coup de géologues, dont M. Bayle a parlé dans son Cours à « l'Ecole des Mines, et dont M. Fournet a cité les noms. Comme « je me proposais de faire un travail sur le terrain de transition