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                    TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                    387

 qu'ici. Ainsi, M. Richard Owen annonce que les archegosaurus
n'ont pas de corps vertébrés ossifiés, et M. Jourdan possède une
colonne vertébrale où cette ossification est des plus évidentes.
D'autre part, les apophyses épineuses chez les archegosaurus
sont semblables à celles des crocodiles, tandis que les plaques de
leur tête semblent se rapprocher de celles des poissons les plus
anciens, et, parmi les poissons vivant actuellement, de celles de
quelques silures.
   S'occupant ensuite des amphibies fossiles des terrains ter-
tiaires, le professeur signale ceux qu'il a trouvés à Aix en Pro-
vence, mais principalement à la Grive-Saint-Alban, près de
Bourgoin, avec les beaux restes de Dinotherium, et dans l'inté-
rieur même de la ville de Lyon, dans les terrains mis à découvert
par les travaux du chemin de fer du Jardin-des-Plantes à la
Croix-Rousse. Les restes d'amphibies fossiles trouvés se rappor-
tent à des grenouilles et à descrapauds, mais ils semblent se rap-
porter à des grenouilles ou à des crapauds des contrées plus
chaudes que ne le sont actuellement les nôtres. Ce dernier fait
n'aurait rien d'extraordinaire, car M. Jourdan a trouvé, en même
temps, à la Grive-Saint-Alban, une portion de mâchoire supé-
rieure du varant du désert, que les Egyptiens actuels désignent
sous le nom de crocodile terrestre ou des sables.
   M. Jourdan est amené à entretenir l'Académie du mode de dé-
veloppement des amphibies batraciens, se développant presque
tous dans les eaux où les femelles déposent leurs œufs. Cepen-
dant il y a deux exceptions : celle des pipos, logés sur le dos et
dans l'épaisseur de la peau de leur mère, et celle du crapaud-
accoucheur, dont les œufs sont portés entrelacés aux cuisses du
mâle, jusqu'au moment même de l'éclosion, et dont les jeunes,
par conséquent, se développent dans des œufs tenus complète-
ment hors de l'eau.                              C. F.