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NOTE AU SUJET DU CANAL DES TERREAUX. Un archéologue distingué de notre ville ayant manifesté des doutes au sujet de l'existence d'un confluent aux Terreaux, à l'époque romaine, nous croyons devoir faire connaître les dé- couvertes qui eurent lieu sur ce point, non seulement en 1826, lors delà construction du Grand-Théâtre, mais surtout en 1856, pendant les démolitions du massif de maisons placé en face de l'Hôtel-de-Ville. Les murs de l'ancien canal furent alors retrou - vésà trois mètres en contre-bas du sol actuel, sous les fondations des constructions anciennes. Le mur, au nord, fut reconnu comme romain par tous ceux qui le visitèrent. Examiné avec soin, par Comarmond, conser- vateur des musées archéologiques, son antiquité fut bien établie. Sa base, reposant sur le gravier du Rhône, était formée de gros blocs de choin de Fay taillés très-régulièrement et ajustés avec soin. Sa partie supérieure consistait en une maçonnerie faite de moellons de roche noyés dans un mortier tellement dur que la pioche ne put l'entamer. On eut recours à la mine qui eut elle- même peu de succès. Cet ensemble avait deux mètres d'épais- seur. Le long de ce mur, du côté nord, étaient symétriquement ran- gées une grande quantité d'urnes cinéraires, sur une ligne pa- ralèle à celle de la muraille antique qui, à son extrémité ouest, retournait au midi à angle droit. Sur ce point, furent trouvées plusieurs inscriptions romaines enfouies aussitôt par l'entrepre- neur pressé de construire. Une d'elles, dont les lettres avaient de 25 à 30 centimètres de haut, fut brisée immédiatement. Les autres existent encore sous la façade ouest de la maison Mistral. Le mur du côté du midi ne parut point remontera une époque aussi ancienne, la grossièreté de ses matériaux et l'infériorité