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CLAUDE DE SAINT-GEORGES. 37l Le 27 novembre 1708, un service pour le repos de l'âme de la maréchale de Villeroy (1), décêdée le 20 octobre précé- dent, fut Célébré dans la cathédrale et répété le lendemain dans les principales églises de Lyon. Vers les premiers jours de 1709, c'était l'année du grand hiver, Mgr de Saint-Georges permit de manger de la chair pendant quatre jours de la semaine durant le carême. Cette permission fut accordée sur la demande du Consulat qui, dans sa séance du 7 février, arrêta qu'un événement aussi nouveau que singulier serait mentionné sur ses registres, et que le mandement de l'archevêque y serait transcrit {2). Le 30 novembre 1711, eut lieu dans l'église de Saint- Nizier, le sacre d'Antoine Sicault, chanoine de cette église, nommé évêque in parlibus et suffragant de l'archevêché de Lyon. Les comtes de Saint-Jean, les chanoines de toutes les collégiales du diocèse,et plus de 1500 citoyens notables, pla- cés sur deux amphithéâtres, furent témoins de cette cérémo- nie, dans laquelle notre vénérable prélat fut assisté de l'archevêque de Vienne. Un des événements les plus mémorables de Tépiscopat de M. de Saint-Georges est une mission que flrentles Jésuites,et qui fut annoncée par un mandement du 12 avril 1712(3). L'ou- verture se fit le 24 de ce mois et la clôture le 26 mai, jour de la Fête-Dieu. Le nombre des prédicateurs qui devaient faire en- tendre la parole ôvangélique dans les églises de Sainte-Croix, de Saint-Paul, de Saint-Nizier, de Saint-Pierre, d'Ainay et (1) Marguerile de Cossé Brissac. (2) Voyez les lettres de Brossettë à Boileau, du 28 mars et du 30 avril 1709. (3) A ce mandement fut jointe une bulle de Clément XI, qui accordait une indulgence pour toutes les missions que feraient les Jésuites dans les différentes provinces de la Chrétienté, de manière à faire considérer ces missions comme une espèce de jubilé.