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332 SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE DE LYON. Ces études biographiques devaient intéresser à un haut degré la Société littéraire si envieuse de recueillir et de publier tous les travaux relatifs à l'histoire et aux souvenirs de notre antique et noble cité. Aussi, Messieurs, avez-vous accueilli, avec le même plaisir, une autre communication de M. Péricaud sur le séjour que Marmontel fit à Lyon en 1760 , et sur l'en- thousiasme que sa présence excila dans le monde littéraire de cette ville. Dans une nouvelle dissertation sur la langue, le com- merce et les mœurs des Chinois , M. Hedde s'est efforcé de répondre à quelques-unes des objections soulevées par son premier et remarquable travail sur le même sujet. Ancune langue, suivant lui, n'est plus répandue que la langue chinoise, aucune n'est plus favorab'e aux œu- vres de l'imagination et aux inspirations poétiques. Ses richesses ont permis à cette nation de devancer autrefois toutes les autres, au double point de vue de la civilisation et de l'industrie, et l'état stationnaire, dans lequel elle se trouve aujourd'hui, est le résultat de l'abus de l'opium , dont les Anglais lui ont enseigné le funeste usage. Chacun de vous, Messieurs, se souvient des considéra- tions présentées sur cet important travail,par M. le mar- quis de Bausset-Roquefort, dans le compte-rendu de l'année dernière. Si la science de M. Hedde, la mission qu'il a remplie, les observations qu'il a été à môme de faire, donnent à ses opinions une incontestable gravité, il ne peut s'étonner de rencontrer, sur un pareil sujet, des contradicteurs sérieux; les questions qu'il a examinées sont d'une telle nature, que la discussion, bien loin de