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                    HISTOIRE DU BEAUJOLAIS                  343

«   de tel ou tel bourg, de telle ou telle ville, mais sans la
«   constituer en commune proprement dite, sans lui conférer
«   une juridiction indépendante, le droit de nommer ses ma-
«   gistrats et de se gouverner, pour ainsi dire, elle même ;
«   on affranchit les habitants de certains lieux de tel ou tel
«   impôt, de tel ou tel service; on leur fait telle ou telle
«   promesse; les concessions sont extrêmement diverses,
«   mais elles ne confèrent aucune indépendance politique.
«   (210      )
    « Les recueils de documents sont pleins de chartes de ce
 « genre, accordées, par le seul empire du cours des choses,
 « à des bourgs, a des villes de création nouvelle, et dont
 « l'indépendance n'allait pas au-delà de ces concessions
 « plus ou moins précaires        (214).
    « Ces privilèges fort incomplets, dictés par le seul intérêt
 « personnel, sans cesse violés, souvent révoqués, ne cons-
 « lituaient point, je le répète, de véritables communes in-
 « vesties d'une juridiction indépendante, nommant leurs
 « magistrats et se gouvernant â peu près elles-mêmes ; mais
 « elles n'en contribuèrent pas moins très-puissamment à la
 « formation de cette classe nouvelle qui devint plus tard le
 « Tiers-Etat. (216). «
   Dans les limites nettement tracées par M. Guizot, se sont
développées les communes beaujolaises. El encore, à la ri-
gueur, Viilefranche seul peut prétendre à l'honneur d'avoir
été une commune. Là, seulement, on en rencontre les élé-
ments sérieux. Partout ailleurs, le prévôt avait la réalité de
l'autorité municipale.
   Le mol commune sonnait mal à l'oreille des barons féo-
daux. H leur rappelait de pénibles souvenirs. Aussi dans
les chartes de Viilefranche n'estMl employé qu'une seule
fois. L'art. 55 de l'acte de 1260parle dusceau delà commune
(sigillum communitatis). D'habitude on se sert des mots,