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                  INCURSIONS DES ROUTIERS.               ~ 239

roi d'Angleterre , après avoir vaincu les Anglo-Saxons à
Haslings (1066). Depuis cette époque, les rois d'Angleterre
cherchèrent toujours à étendre leurs possessions sur le terri-
toire français ; ils y étaient d'autant plus disposés qu'une
petite partie seulement de ce territoire apparlenait au roi de
France ; le reste était divisé en une multitude de seigneuries
dont les possesseurs, évoques, ducs ou comtes étaient presque
continuellement en guerre les uns avec les autres ou avec le
roi de France lui-même ; ceux de ces seigneurs, dont les fiefs
étaient situés au-delà du Rhône et de la Saône, reconnais-
saient au moins nominalement la suzeraineté des empe-
reurs d'Allemagne.
   Louis VII, dit le Jeune, roi de France, agrandit considé-
rablement les domaines de la couronne par son mariage
avec Eléonore, fille et héritière du duc d'Aquitaine (1137),
mais ayant répudié cette princesse en 1152, elle épousa, la
même année, Henri Plantagenet, duc de Normandie, qui
devint roi d'Angleterre en 1154, et lui porta en dot tout
ce qu'elle avait apporté à Louis-le-Jeune, savoir : le Poitou,
la Saintonge, l'Aunis, le Limousin, le duché d'Aquitaine ou
de Guyenne, et la Gascogne, plus la suzeraineté des comtés
d'Auvergne, de l'Angoumois, de la Marche, du Périgord,
auxquelles possessions il faut ajouter le Maine, l'Anjou, la
Touraine, la Normandie qui appartenaient à ce prince, et la
Bretagne qu'il obtint par le mariage d'un de ses fils, avec
l'héritière de ce duché.
   Philippe-Auguste fit la conquête de toutes ces possessions
sur les Anglais à l'exception de la Guyenne.
   Louis VIII-, fils de Philippe-Auguste, agrandit encore ces
conquêtes ; il ne lui restait plus que la Gascogne et Bordeaux
à soumettre, pour achever de chasser les Anglais, lorsque mal
conseillé, comme le dit le président Hénaull, i! se laissa en-
gager par le Pape à faire la guerre aux Albigeois et aux