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              LETTRE AU DIRECTEUR DE LA REVUE.                219

tiale. Néanmoins ce fait n'est pas complètement connu et je
ne le cite que sous toutes réserves.
   Le concordat de 1817 avait formellement aboli, par son
article deuxième, le concordat de 1801. Dès lors, les sièges
en possession de prérogatives et de titres antérieurs de-
vaient les reprendre de plein droit ; en tous cas, les deux
concordats étaient muets sur cette question des Primaties
et n'assignaient aucun rang supérieur à un archevêque sur
ses confrères, soit comme distinction honorifique, soit com-
me droit réel. Celui de 1817, fait en vertu de l'article \h de
la charte : le roi fait les traités de paix, d'alliance et de com-
merce, fut comme non avenu en France. Le ministère avait
soumis aux Chambres non le concordai même, mais une loi
faite a son occasion ; elle fut rejetée, bien que le seul point
de la compétence des Chambres fût l'octroi des fonds qui
pouvaient être rendus nécessaires en vertu du traité et non
le traité lui-même.
   En revenant sur le concordat de 1817 (le 23 août 1819),
le Pape en réserva l'exécution, garantie de nouveau, sauf de
légères modifications, par la parole du roi.
   LaPrimatie de Bourges, établie par Charlemagne, s'étendait
sur les métropoles de Bordeaux, d'Auch et de Narbonne qui,
après la mort de l'empereur, s'en détachèrent. Bordeaux, par
la suite, disputa à Bourges la Primatie des Aquitaines.
   Celle de Vienne fut établie par un bref du pape Calixte II,
en 1120, et comprit les provinces de Vienne, Bourges, Bor-
deaux, Auch, Narbonne, Aix et Embrun. Comme les arche-
vêques de Bourges et de Narbonne étaient déjà primats
d'Aquitaine et de la deuxième Narbonnaise, celui de Vienne
prit le titre de primat des primats. Les prélats dignitaires
des métropoles désignées s'opposèrent à la prééminence de
Vienne et ne s'y soumirent pas.
   L'Eglise de Vienne, selon l'historien Charvet, aurait eu