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AU XIIe SIÈCLE. 203 l'ouvrage de M. de La Carelle. Ceci du reste importe peu, car les dispositions sont jetées pêle-mêle au hasard de l'ins- piration, sans aucune suite, liaison ni connexité. C'est un chaos à débrouiller. Le préambule de la charte de 1260 est ainsi conçu : « La vie de l'homme est si courte que la connaissance de « ses actions tombe parfois dans l'oubli. Aussi les sages hom- « mes ont-ils voulu, dans leur prudente circonspection, « que ces actions fussent transmises par les lettres, con- te servées et altestées par l'authenticité des sceaux. « Que les vivants sachent donc et que leur postérité ap- te prenne, que Humbert, notre aïeul, sire de Beaujeu et fon- « dateur de Villefranche, a affranchi cette ville dès son ori- « gine et jura avec vingt chevaliers qu'il conserverait per- te péluellement et inviolablement à tous les habitants la '< franchise et liberté telle qu'elle va être transcrite dans la « présente charte. te Guichard, son successeur, voulut et ordonna que cette « franchise fût conservée par écrit et jura aussi avec vingt « chevaliers, la main sur les saints Évangiles, que pour « l'avantage et la prospérité de Villefranche, il la respec- ee terait toujours. et Humbert, sire de Beaujeu, connétable de France et « successeur de Guichard, confirma également les privilèges « accordés et fit apposer son sceau à la charte. te Nous, Guichard, sire de Beaujeu, fils dudit Humbert, te connétable de France, après en avoir mûrement délibéré tt en noire conseil, nous avons prêté serment de conserver, à te perpétuité, pour l'utilité et prospérité de cette ville, la ee liberté et franchise suivante, l'avons corroborée de notre « sceau » ( La Carelle. p. 315-316). Il résulte de là , que la charte primitive date des dernières années du XIIe siècle, de 1180 à 1193. Elle fut l'œuvre