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AUTEL D'AUGUSTE A LVOS. 195 est assez clair pour ne laisser subsister aucun doute a ce sujet, quand on ignorerait même que le culte d'Auguste in- terdisait toute espèce de jeux sanglants a son autel. En terminant, nous rappellerons : 1° que les dernières découvertes ne permettent plus de croire que l'emplacement du temple d'Auguste ait été à Ainay; 2° qu'à l'époque ro- maine, le confluent commençait aux Terreaux, ainsi que le prouvent les dernières découvertes et l'inscription trouvée dans la rue de la Vieille, enfin que sa largeur était au moins égale sur ce point a celle qui avait lieu à Ainay ; 3° que Grégoire de Tours a commis une erreur ou que son texte a été altéré , puisque, écrit quatre cents ans après la lettre des chrétiens de Lyon, il se trouve en contradiction avec elle ; ce document d'une haute importance, établissant de la manière la plus claire, la plus précise et la. plus authen- tique que les martyrs ont souffert à l'amphithéâtre, et le dit amphithéâtre n'étant pas à Ainay, les martyrs n'ont pas souf- fert a Ainay. Nous répéterons que toutes les découvertes de mosaïque faites a Ainay ne peuvent prouver qu'une chose, c'est que cette partie des îles du confluent était couverte d'édifices somptueux et de riches habitations, attendu qu'il n'a jamais été trouvé sur ce point un seul monument relatif au culte d'Auguste, tandis que dans le quartier environnant, le lieu que nous avons cité, ces monuments abondent, et que plu- sieurs ont été trouvés sur leur lit de pose. Nous avons établi par l'inscription trouvée rue de la Vieille, et par nos études sur la topographie de Lugdunum, que le lieu appelé par les anciens Condat ou confluent était précisé- ment celui où s'opérait le premier point de jonction des deux rivières et que c'est bien le même qui est désigné parles mo- numents épigrapliiques par les mots : ad vonfluentem, ad confluentes ou inter conjluenles.