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AUTEL D'AUGUSTE A LYON. 187 erreur grave, ou que son texte a été altéré par les copistes qui nous ont transmis ses écrits. La célèbre lettre que les chrétiens de Lyon écrivirent alors à ceux d'Asie, après avoir été témoins du supplice de leurs frères, dit qu'ils ont souffert à l'amphithéâtre, et ne parle pas â'Athanacum. Or cette lettre est de la plus grande autorité (1), d'abord en ce que, proba- blement rédigée par saint Irénée lui-même, elle a été écrite immédiatement par les chrétiens échappés à cette persécu- tion et témoins oculaires des tortures de leurs" coreligion- naires, ensuite parce qu'elle donne à plusieurs reprises le détail des tourments supportés par Maturus, Alexandre, At- tale, Sanctus, Epagathe, Pontique, et la jeune Blandine, dans l'amphithéâtre, Maturus igitur et Sanclus eutn Blandina et Atlalo ducti sunt ad bestias in amphitealrum, ad publicum spectaculum inhumanitatis genlilium Et plus loin : Et Maturus quidem ac Sanclus rursûm omnia tormento- rum gênera in amphitheatro subierunt quasi nihil antea per- pessi essent, Dans un autre passage on lit : Attalus quoque vehcmenter a populo poslulalus ad sup- plicium cumque per amphitheatrum circumducerelur prcecedente ipsum labella in qua latino sermone inscriplum est : hic est Attalus chrislianus. Plus loin on lit encore : Alexander......... cum Altalo ingressus est, ambo ilaque (1) Ce document précieux se trouve dans le cinquième livre de l'Histoire ecclésiastique d'Eusebe, il est écrit en grec, et a été traduit en lutin par Rufin, prêtre. Cette traduction est très estimée. Voir les BoUandistes, au 2 juin. Elle a été reproduite dans le Lugdunensi$ historiœ monumenta, par M. Monfalcon.