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                POÉSIE.
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  L'ANE ET LA COQUETIÈRE.


J'ai toujours gardé la mémoire
Des jouets, des légers présents,
Que sur son âne aux pas pesants
M'apportait, dans les jours de foire,
Mère Drille à quatre vingts ans.


Tous deux, marcheurs inséparables
Aux soleils d'hiver et d'été,
Avaient, dès longtemps, colporté
Ces babioles adorables
Dont j'usais en enfant gâté.

C'étaient des coucous à ramages,
Des polichinels rebondis,
Des quartz en billes arrondis,
Des sabres de bois, des images
De tous les saints du paradis.


Entre les marmots, ses pratiques,
C'est moi qui chérissais le plus
La vieille au corps demi-perclus,
Mais l'âue, porteur des l'eliques,
Provoquait surtout mes saluts.


Pendant qu'attenlif aux merveilles
Extraites de sa cargaison,
Je caressais son poil grison,