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                           AU XIIe SIÈCLE.                423

siècle, la domination des sires de Beaujeu s'exerça sur le
Valromey.
   Une courte explication est nécessaire.
   Si l'on adopte l'opinion de Louvet et de M. de La Carelle,
c'est-à-dire si Humbert-le-Vieux n'eut qu'une femme et que
cette femme ait été Blanche de Châlons, le Valromey est
entré dans la maison de Beaujeu par l'alliance d'Alix ou
Auxilie de Savoie avec Humbert, non plus Humbert-le-Vieux,
mais son grand-père, Humbert, père de notre Guichard ,
lequel vivait à la fin du XIe siècle.
   Si l'on adopte l'opinion de Guichenon , La Teyssonnière ,
l'Art de vérifier les dates, Aug. Bernard el Debombourg, le
Valromey aurait été acquis au Beaujolais cinquante ans plus
tard par le mariage d'Humbert-le-Vieux.
   Mais d'une manière ou d'autre, au milieu du XIIe siècle, ce
pays appartenait à nos sires. On verra plus tard l'un d'eux en
faire l'apanage d'un de ses enfants.
    La plus puissante des maisons féodales de la Dombes et
de la Bresse élait sans contredit la maison de Baugé. Des
bords de la Saône , sa domination s'étendait au loin dans
l'intérieur, jusqu'à la sirerie de Coligny, au delà de Bourg.
   Voisins des comtes de Mâcon , les sires de Baugé avaient
eu maintes fois maille à partir avec ces turbulents seigneurs.
On cite une guerre entre eux vers 1151, dans laquelle Guil-
laume, comte de Mâcon, et Gérard, son fils, auraient été
vaincus par le sire de Baugé et forcés à une paix humi-
liante (1).
   Gérard n'attendait que l'occasion de se venger. Doutant
du succès, s'il attaquait seul, il se ligua avec Humbert-le-
Vieux, sire de Beaujeu , el avec Guichard , archevêque de
Lyon, chacun se promettant une forte part dans les dé-

  fi) La Teyssonnière, 2, p. 115.