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        LES ANCIENS HOTELS-DE-VILLE DE LYON,
                      Par M. de VALOUS.


   Sous ce titre, M. Vital de Valous, d'après de nombreux
documents puisés aux archives municipales, vient de publier
une très-intéressante brochure. Les détails qu'il donne sont
entièrement nouveaux, et jettent un jour particulier sur
l'histoire de nos anciennes coutumes lyonnaises.
   Les premières assemblées communales se tinrent dans la
chapelle de Saint-Jacques , ou saint Jacquême , située sur la
place de Saint-Nizier ; mais par la suite les conseillers de
ville, désirant s'établir plus convenablement, achetèrent, en
1424, la maison de Charnay, entre la rue Longue et la rue
de la Fromagerie. Cette maison a disparu en 1861, et son
intérieur de cour avait conservé en partie le caractère de son
époque. L'auteur, aidé d'une multitude de pièces, nous fait
assister aux tribulations de nos anciens conseillers qui éprou-
vent mille obstacles, avant d'entrer en possession de leur ac-
quisition, grevée de servitudes et de rentes. L'archevêque et
ses officiers jouent un grand rôle dans ces débats intermina-
bles , et il est très-curieux d'entendre un des négociateurs
parler de pots de vin a donner, deux marcs d'argent à deux
personnes, lesquelles on nommerait, que par aventure il se-
roit cause de faire besoignier. Nous sommes loin d'avoir
tout inventé, et le bon vieux temps savait parfaitement ce
que l'on peut obtenir de l'enivrement des consciences. Malgré
cela, il ne parait pas que les difficultés, faites aux nouveaux
propriétaires, aient cessé entièrement, puisqu'en 1458 ils