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                     ASSOCIATIONS OUVRIÈRES.                   ÎU

  ordinairement équivalente au prix d'une journée de travail
  par mois, devient créancier de l'association en cas de mala-
  die et d'interruption de travail forcé. C'est l'assistance mu-
  tuelle ordonnée et régularisée. A cette question s'en ratta-
  che une autre , celle des retraites pour la vieillesse. La
  mutualité ne résoud pas seule le problème, mais elle donne
  les moyens de le résoudre ; car l'association reconnue par
  l'Etat et déclarée personne civile, peut réaliser des écono-
  mies, constituer des fonds spéciaux, recevoir des donations
 et des legs. Elle peut enfin avoir, à côté de ses membres
 participants, des membres honoraires, dont les cotisations
 doivent être particulièrement affectées à ce but.
     La mutualité répondait ainsi aux deux besoins les plus
 urgents des hommes qui vivent de leur travail. Elle leur
 assurait l'assistance en cas de maladie, elle leur faisait en-
 trevoir une assistance, pour le temps où l'âge et les infirmi-
 tés diminueraient leurs forces.
     L'idée n'était pas nouvelle ; mais la difficulté consistait à
 faire marcher l'institution en déterminant son objet, en la
 dégageant de toutes les prétentions qui pouvaient lui nuire,
 en lui donnant des règles précises. Depuis dix ans on s'est
 préoccupé d'établir ces règles, et nous pouvons dire qu'on y
est parvenu.
     La société étant un contrat, il a fallu régler 1° les condi-
tions de l'admissibilité, au point de vue de la moralité des
associés, de leur état sanitaire, de leur âge, de leur nombre,
savoir si les femmes seraient admises, à quelles conditions
elles le seraient, pour que leur admission ne fût pas une
cause de dépenses supérieures aux ressources des sociétés;
les mêmes questions se présentaient pour l'admissibilité des
enfants.
    2° Quelle serait la nature des secours accordés en cas de
maladie, dans quelle mesure ces secours seraient obligatoi^