Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   ASSOCIATIONS OUVRIÈRES.                   i\

 la constitution de certaines industries des conditions locales
 qui ne changent pas. Nous continuons donc d'exprimer le
 vœu que l'histoire particulière des anciennes corporations
de notre ville soit faite un jour a ce point de vue, croyant
qu'une telle étude n'aurait pas seulement un intérêt d'éru-
dition, qu'elle serait d'une plus haute portée, qu'elle pour-
rait nous éclairer sur quelques unes des questions qui se
débattent encore aujourd'hui. Nous exprimons d'autant mieux
ce regret que l'auteur nous a prouvé combien il était fondé.
Quelques emprunts directs faits aux statuts des métiers de
Lyon lui ont révélé un exemple frappant des vices de l'ancien
compagnonnage ; il a pu nous montrer une de nos grandes
industries lyonnaises du XVIe siècle, celle de l'imprimerie,
suspendue par une grève d'ouvriers dont le compagnonnage
doit porter la responsabilité, et succombant à une succession
rapide de procès.
   Ces réserves faites, nous nous empresserons de reconnaître
que l'auteur, en esquissant à grands traits le tableau des an-
ciennes institutions de la classe ouvrière, corporations, com-
pagnonnage, confréries, lésa toujours caractérisées avec la
précision et la sûreté dejugement qui lui sont habituels. Ses
appréciations, pour être rapides et générales, n'en sont pas
moins d'un économiste et d'un historien exercé. Il nous fait
parfaitement toucher au doigt les raisons d'être de ces ins-
titutions et leurs raisons de n'être plus, leurs avantages et
leurs inconvénients, les services qu'elles rendaient, les cir-
constances qui ont amené leurs modifications successives,
et celles qui ont entraîné leur chute à un jour donné.
   La seconde moitié du dernier siècle a été, pour les asso-
ciations ouvrières, comme pour bien d'autres institutions, une
époque de crise et de renouvellement. Elles n'étaient plus
que l'ombre d'elles-mêmes, elles avaient à peine conservé un
reste de vie. et ne répondant plus a des besoins nouveaux,