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442 BATAILLE ENTRE ALBIN ET SÉVÈRE. travail sera surtout un commentaire étayé de citations précises de Dion Cassius et des autres historiens, ainsi que des observa- tions que j'ai faites sur le terrain présumé de la bataille en question. Septime Sévère arrivait du côté du nord, et quelques amateurs d'étymologie, auxquels j'en laisse toute la responsabilité, ont voulu retrouver un souvenir de son passage dans le nom du village de Sivrieux , situé sur le plateau , entre Neuville et Trévoux, qui dériverait, suivant eux, de Severi Castra (1). Quoi qu'il en soit, il est naturel de penser que Sévère se dirigea vers la plaine de Roye, par la voie romaine qui y aboutissait, et dont on voyait encore des traces, il y a une quarantaine d'années, dans le bois qui couvre les pentes du vallon de Sathonay. — Gochard. Guide du voyageur, 1826. Les deux armées ennemies s'avançaient donc l'une contre l'autre, et elles se rencontrèrent pour la première fois en un lieu que Spartien appelle Tiburtium : primo apud Tiburtium contra Albinum felicissime pugnavit Severus. — Casaubon prétend qu'on doit lire Tinurtium. — Albin aurait donc été vaincu dans ce premier combat. Le texte suivant de Capitolin n'est pas très-clair et se prête à une double interprétation : Et primo quidem conflictu habito contra duces Severi potior fuit (Àlbinus ) « et après avoir soutenu un premier combat contre « les lieutenants de Sévère, Albin fut plus heureux. » D'autre part, Dion Cassius dit qu'Albin vainquit Lupus, un des généraux sévériens, et qu'ensuite une grande bataille eut lieu près de Lyon. On pourrait peut-être expliquer le passage de Capitolin, de ma- nière à concilier le dire de Spartien avec celui de Dion Cassius : (1) Dans son Hisloire du canton de Trévoux, M. l'abbé Jolibois, dont l'autorité est certainement d'un grand poids, écrit Civrieux. Cependant, j'ouvre l'almanach de 1174 , et j ' y lis Sivrieux, archiprèlré de Bombes ; tandis que dans celui de 1785, je trouve Civrieux, et dans celui de 1789 Civreitx. Dans une carte du département de l'Ain, revue et augmentée en 1832, on lit Syvrieux. Il existe un autre Cyvrieux, près d'Anse, mais il est toujours écrit par un C.