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290                       HISTOIRE LITTÉRAIRE

celui dont l'appréciation littéraire précède (1), Affranius,
ou Afranius Syagrius, Ier du nom, en 369,notan'ws,c'est-a-dire
secrétaire de Valentinien (2) et commandant sur le Necker
une armée romaine, chargée de repousser les incursions
des hordes allemaniques. Mais un corps de ces tribus guer-
rières ayant surpris ses troupes dans des conditions défavo-
rables, les taillèrent en pièces. L'empereur, irrité de sa dé-
faite, le relégua dans ses terres (3). C'est durant cet exil, non
loin de Lugdunum, que, pour se consoler de sa disgrâce, il cul-
tiva les belles-lettres et composa ses poésies. Rentré en grâce
auprès des empereurs, par le crédit d'Ausone, il devint, vers
379, maître des offices; vers 380, et a plusieurs reprises,
préfet du prétoire; enfin, en 381 et 382, consul. Syagrius
eut une statue a Rome et sa tombe, consistorium, a Lyon,
non loin de l'église de Saint-Just. L'histoire lui donne une
fille, Papianilla, mère du célèbre Tonantius Ferreolus, préfet
des Gaules au Ve siècle et compagnon d'armes d'Aëtius,
dans la guerre d'Attila ; puis un fils (4). Ce fils est :
    Syagrius iEgidius, plus célèbre sous le nom du comte

    (1) Les Fastes consulaires inscrivent le nom de Syagrius aux années 381
et 382; en 381, Flavius, en 382, Afranius. Les Fastes annonceraient ainsi
l'existence contemporaine de deux Syagrius. Mais, bien qu'on voie assez
rarement le même personnage obtenir deux années de suite le consulat,
je regarde le nom de Flavius comme une altération de celui d'Afranius.
Sous l'empire, où les faisceaux ne constituaient plus qu'une dignité hono-
rifique à la nomination du prince, on peut citer plus d'un exemple de
biennalité consulaire. (V. Hist. litt. de laFr.,\oc. cit).
    (2) Syagrium , tune notarium, postea prœfectum et consulem. (Amm.
Marcel., Rer. gest., lib. xxvm, 2).
    (3) Qui delelis omnibus, ad comitatum reversus irati sententia principis
sacramenti exutus, abiit ad lares {Id. ibid.)
    (4) MM. Grégoire et Collombet,ï>ad. de Sidoine,1,209;—Breghot du Lut
etPéricaud aîné, les Lyonnais dignes de mémoire, p, 287 ; — Colonia, Hist.
litt. de Lyon, I, 118 et suiv. ; — Sidou., Epist,, V, 5 et 17 e , passim; —
Cod. theod. leg. 25 et 3 6 ; — Hist. litt. de la France, I, 259 et suiv.