page suivante »
62 LA SAINT-MARTIN.
LA SAINT-MARTIN, (PAR M. MELIN.)
Voles, scrventes, carrats, brézires,
La Saint-Martin yé t'arevo,
Menin grind bri pe le sharires,
Neutron gageu yé t'afanno ;
Moudin querri on menétri,
On mcnio de mesetta ;
Magnas, nous faut bin dévreti,
Chaution neutra Jouzetta.
Mais pe bin queminche la fêta,
Al!in nous in tui bin gueùtto ;
Ché lou vin nous charfe la téta,
Lé zambes seron miau choto ;
Et pe nous autrou paysans,
Quin lou vin nous atige,
Lé rigoudons de neutreu grands
Vaillons bin la scbotisch.
Que lou plaisi posse don vitou !
Lou bon timps lé tourzour trou couer !
V'tia la zourno d'asteu asuitou,
Yé s'quc nous crevagne lou cœur :
On ira s'afroumo deman,
Daura faut qu'on se live ;
Nia que na Saint-Martin per an,
Yé t'eu sin que nous grive.
Voici la traduction pour ceux qui ne savent pas couramment
le langage des magnats, carrats et brézires :
Valets, servantes, petits bergers bergères,
La Saint-Martin est arrivée,
Menons grand bruit par les charrières,
Notre gage est enfin gagné.
Allons chercher un ménétrier,
Un joueur de musette,