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82                     LA FERME.

 Pauvre ferme isolée, ouverte au cénobite,
 Ruche active, en travail du matin jusqu'au soir,
 Sous tes vieux arbres verts, j'aime à venir m'asseoir,
 Oubliant, oublié, seul avec la nature,
 Que j'aime à dénouer son agreste ceinture,
 A promener sans fin mes regards indiscrets
 Sur ses charmes divins, sur ses trésors secrets,
 A contempler de près l'herbe qui vient d'éclore,
 Et voir comment la fleur, si belle, se colore !....


 Oh! les foins embaumés, la rosée et l'air pur,
 Le couchant, chaque soir, teint de pourpre et d'azur,
 Le bruit aérien du vol de l'hirondelle,
 Et la chanson des nids qui s'abritent loin d'elle,
 O nature ! ô Splendeur ! — Soleil et liberté !
 Doux rayons du matin et belles nuits d'été,
 C'est, grâce à vous qu'ici, dans ce val solitaire,
 On pardonne au Seigneur tous les maux de la terre,
 Et que l'amour fait croire à l'immortalité !
 O nature ! ô splendeur ! — Soleil et liberté !
                                      Léon   GONTIER.