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                        NOTICE SUR CH. RITTER.                         127

    Les grandes vacances étaient consacrées à des voyages
 dans les différents pays de l'Europe. Le plus étendu fut celui
 de la Grèce et de Constantinople, en passant par la Hongrie,
 la Valachie et la Bulgarie. Il parcourut les Alpes, les Pyré-
 nées, la Hollande, le Danemark, la Suède, l'Angleterre, la
 Suisse, l'Italie, et plusieurs fois la France méridionale. Dans
 ses voyages, Bitter aimait a séjourner dans notre ville, a
 étudier l'influence politique, ethnograpique et religieuse de
 notre confluent ; il aimait a visiter, dans la vallée du PJiône,
 les stations des civilisations grecque et romaine envahissant
 la Gaule.
    Avec :Ritter, on peut le dire, commence une nouvelle
 époque dans l'histoire des sciences géographiques. Dans
 l'enseignement, son éloquence était entraînante. Il charmait
 ses auditeurs par des descriptions palpitantes de vie. Malgré
 ses succès comme professeur, il comprit la nécessité de
 supprimer dans ses travaux tout ce qui n'avait pas un rap-
 port immédiat avec ses études géographiques. Pour hâter la
 publication de cet ouvrage, le Gouvernement prussien mit à
 sa disposition toutes les archives des ministères, et a ses
 ordres le corps des ingénieurs géographes. Il l'autorisa à
 suspendre tous les cours dont il était chargé comme profes-
 seur.
    Dès 1832, les volumes se succédèrent avec rapidité. L'Asie
 comprend vingt et un volumes de mille a mille deux cents
 pages et se termine par la géographie de la Terre-Sainte (1).

  vent être invités, ce bureau rend compte de tous les travaux. Après les
  lectures et séance tenante, on prend part à un souper très-gai et à deux
  francs par tête.
     (1) Celte immense géographie de l'Asie est très-répandue en Allemagne.
. On en a essayé une traduction française, mais il a fallu y renoncer faute
  d'acheteurs.
    Ritter avait sans doute préparé la géographie de l'Europe. Pour cette