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AD Xlie SIÈCLE. 201 prunter du Chapitre de Saint-Vincent-de-Mâco». Voici l'acte de cet emprunt. Les stipulations méritent d'être rapportées : « Que tous les fils de l'Eglise de Dieu présents et futurs sachent que le seigneur Guichard de Beaujeu et le seigneur Hugues, abbé, son frère germain, ont donné en gage aux Chanoines Maçonnais du bienheureux Vincent, martyr, ce qu'ils possédaient à tort ou à droit au village d'Avenas, an- ciennement appelé Monastère de Peîoge (Fclogii}, savoir tous les usages, denrées, droits et actions (consuctudines cibarias fiendas supercapliones reclamationes et omnes occasiones) , et tout ce qu'ils possédaient au m a ri se de Cliatillon [Caslel- lione) et au manse de Mon? ssspe.be, cum foreslaria prœsi- dis. Ils on! remis toutes ces choses sans exception et sans mauvaise intention avec tous appendices , tant les pacages que les sources et terres arables appartenant au manse pour XXX marcs d'argent très-pur (1), excepté cinq marcs qui proviennent d'Umberl, jusques à deux ans. [Usque ad duos blados, jusqu'à deux moissons). « De telle manière; qu'après deux ans, jusqu'à la fin du mois de mars, s'ils veulent se'libérer, iis peuvent le faire. Et ainsi sera-t-il observé chaque année, Bernard, archidiacre, rete- nant avant et après le rachat, toute la part d'avoine revenant à Hugues de Beaujeu. « Si le rachat n'est pas fait pendant, !a vie de Bernard, toutes les denrées seront comprises dans le même gage. « Le seigneur Guichard promet au sujet de ce gage que lui et ses hommes observeront une paix constante. Pour ga- rantir cette paix et possession paisible, il donne pour otages Durand de Margion (Margiono), Bcrard de Vernay, Etienne de Marchant, Durand des Etoux (Stopis), Durannum prœsi- (1) Représentant à peu près 1362 francs de notre monnaie en prenant le marc sur le pied de 45 fr. 40 cent.