page suivante »
UNE NUIT DE DISSOLUTION. 463 dormait pas. Je n'ai pu rentrer sans qu'elle s'en aperçût.. Elle m'a fait appeler. Je lui ai expliqué en mots rapides, {ceci se débite rapidement aussi) la sortie tardive de ses chevaux; je lui ai raconté votre véhémente apostrophe ; à votre signalement, elle a cru reconnaître la charmante Madame de Fresne, et elle a ajouté : Je ne doute pas que tu ne te repentes amèrement de ton obstination à refuser.... MADAME DE FRESNE. Vivement avec un ton d'accusation). Vous voyez bien, Monsieur, qu'il n'y a pas, comme vous le disiez, confusion de personnes... LE VICOMTE. Serais-je donc assez heureux pour qu'un hasard providen- tiel eût amené ici Madame de Fresne MADAME DE FRESNE. L'exclamation que n'a pu retenir ma bouche, ne doit vous laisser aucun doute à cet égard... LE VICOMTE. J'en remercie ma bonne étoile mais s'il n'y a pas de confusion quant à la personne, la confusion existe, Ma- dame, pour la nature du fait dont je suis incriminé... MADAME DE FRESNE. Vous persistez à nier le refus de ma m a i n . . . LE VICOMTE. . . . Oui, Madame. MADAME DE FRESNE; Il y a eu cependant de votre part (accentuant) obstina- tion . . . le mot est de Madame de Lescure LE VICOMTE. Une grande obstination, c'est vrai, mais qui portait uni- quement sur le refus de vous être présente, Madame, et non sur celui d'unir mon sort au vôtre. MADAME DE FRESNE. (Discutant en souriant). Au point de vue du résultat, c'est exactement la même chose; qui ne veut pas la lin évite les moyens, et vous re- connaissez , Monsieur le vicomte, ne vous être prêté en aucune façon aux entrevues que cherchaient à nous mé- nager Madame votre tante et quelques membres de ma famille.... LE VICOMTE. Je suis forcé d'en convenir...