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                            LYON AVANT 8!).                           424

 deSaint-Irénée, à la campagne, lesfiefsbaronnies de Brignais,
 Grézieux et Valsonne, que ses membres appartenaient presque
 tous à des familles distinguées, et que son premier dignitaire,
 le grand obéancier, était l'orateur né du clergé de Lyon, titre
qui lui conférait l'honneur de porter la parole au nom de
tout le clergé de Lyon dans les cérémonies officielles, telles
que l'entrée du roi, du pape et des légats pontificaux.
    Des autres Chapitres je ne dirai rien parce que ce détail
m'entraînerait trop loin, et que d'ailleurs il n'y a rien de bien
spécial à mentionner sur chacun d'eux.
    Les fonctions des chanoines étaient en elles-mêmes peu
importantes ; elles se bornaient généralement à la célé-
bration des offices et à l'administration des revenus de leur
collégiale ; mais, si l'on réfléchît que les canonicats of-
fraient un asile aux prêtres âgés et aux hommes d'étude qui
cherchaient à être encore utiles sans avoir à dépenser trop
de peine ou trop de temps, si l'on examine à quelle somme
s'élevait le revenu des canonicats et si l'on voit que dans
notre diocèse il ne dépassait pas six cent cinquante-trois
livres de rente par chanoine , si l'on énumère les œuvres
pieuses dont les Chapitres étaient chargés, on conviendra, ce
me semble, qu'il n'y avait pas là un abus bien criant ni ca-
pable d'ébranler ou l'Eglise, ou l'Etat.
   L'abus réel dans l'administration des biens de l'Eglise,
c'était la Commende qui « avait pour résultat de livrer le titre
d'abbé, avec la plus grande partie des revenus d'un monas-
tère, à des ecclésiastiques étrangers a la vie régulière, trop
souvent même à de simples laïques pourvu qu'ils ne fussent
pas mariés (1). » Les abbayes du diocèse de Lyon n'avaient

   (1) M. deMontalembert, Moines d'Occident. En vertu de la Commende,
le mignon Bussy d'Amboise, le protestant Sully, le cardinal Dubois avaient
été pourvus d'abbayes. Le scandale avait été poussé si loin que les femmes