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HISTOIRE DD BEAUJOLAIS AU XIIe SIÈCLE (SUITE) . On conçoit qu'au sein d'un pareil état de choses, un guer- rier valeureux revenant d'Oulre-mer avec lo nom redouté de Templier, la réputation d'un chevalier accompli, héritier d'un nom déjà célèbre et respecté, possesseur lui-même d'un fief relativement considérable, ait paru à Cluny un champion précieux à ménager et à conserver à tout prix. Aussi le conserva-t-on. Les efforts de Pierre le Véné- rable, ceux d'Héraclius de Montboissier, archevêque de Lyon, furent couronnés de succès. Le pape Eugène III re- leva Humbert de ses vœux. Néanmoins, comme il fallait une réparation publique, on imposa au baron déserteur la fon- dation d'une église. Humbert fit choix de Belleville, posi- tion agréable sur les bords de la Saône, pour le théâtre de son œuvre expiatoire. C'est à cette circonstance que nous devons la charmante église romane dont il sera parlé bientôt. Humbert fixé à toujours dans son pays natal y exerça jusqu'à une extrême vieillesse une influence considérable. Il prit une grande part à tous les événements importants. Il resta, ou à peu près, fidèle à la ligne de conduite que semblaient lui dicter des vœux religieux jadis prononcés — sauf quelques écarts. En 1153 il assiste avec Guillaume de Châlon , Josserand-