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348 LYON AVANT 8 9 . avait fait construire une citadelle à Lyon ; les bourgeois la dé- molirent ; (1) mais lorsque le duc de Nemours, gouverneur au nom de la Ligue, voulut s'emparer de la ville pour s'y rendre indépendant, la population tout entière se souleva contre lui et l'enferma prisonnier dans le château de Pierre- Seize; plus tard l'archevêque Pierre d'Épinac et quelques autres ligueurs exaltés entreprirent vainement d'empêcher Lyon de se donner à Henri IV; l'échevin Jacques, en ouvrant aux troupes royales les portes de la ville, ne fut que l'organe du sentiment de tous ses concitoyens. Le bon roi les en ré- compensa quelques années plus tard lorsque, en passant au milieu d'eux, il put leur dire que, pendant les troubles du royaume, ils s'étaient toujours montrés loyaux et français et que leurs sentiments connus et éprouvés les dispensaient d'avoir une citadelle à Lyon. Après ce court exposé, qui s'arrête à l'époque où Lyon a cessé de jouer un rôle politique, et dont le but est d'établir que nôtre ville a toujours su rester libre et Adèle, nous allons voir ce qu'était en général sous l'ancien régime et plus spécialement en 1789 cette société lyonnaise destinée à être l'une des plus tristes victimes de la révolution française. (1) Sur la colline Saint-Sébastien, en 1585.